Colin CASTELL
Colin CASTELL
– Artiste peintre – Sculpteur –
Colin Castell. Peintre installé à Caylus, silhouette de lutin et grands yeux étonnés, est un être tout de curiosité perpétuellement à la découverte du monde. Ses premières études scientifiques lui ont laissé le goût de regarder au-delà des apparences, de sonder sous l’épiderme. Délaissant la géologie pour les Beaux-Arts, il a vite préféré aller chercher ailleurs de nouvelles façons de voir le monde. Il développe son art en se formant d’abord à l’Académie royale des beaux-arts de Bruxelles, puis à celle de Varsovie, trouvant chaque fois de nouvelles approches et une nouvelle langue à assimiler, ce qui ne lui pose aucun problème, au contraire. Ce statut de peintre nomade lui convient assez, il se veut constamment ouvert à de nouvelles approches et prêt pour de nouveaux dépaysements. Son travail reflète bien cette curiosité minutieuse, cet étonnement perpétuel devant ce qui est et ce qui est caché. Le plus souvent, les sujets sont peints au format réel. A partir de 2004, il multiplie les expositions personnelles et collectives. Colin préfère, au conformisme social, la libre vie de l’artiste, ses risques, ses voyages.
Acteur de ses propres toiles, dans des autoportraits expressionnistes, il s’intéresse actuellement aux autres espèces animales. Il réactualise une pratique ancienne, celles des chasseurs de la préhistoire qui dessinaient dans ces étranges lieux que sont les grottes. Ce n’est pourtant pas ce côté mystique qui l’intéresse dans l’art pariétal, mais le primitivisme et le réalisme, comme l’intéressent les repentirs et la sobriété des couleurs. Est-ce un moyen pour lui de comprendre comment c’est fait, comment ça bouge? S’agit-il uniquement d’études anatomiques? Et si ce n’était qu’un moyen de se représenter sa propre différence et sa condition d’homme? Et, plus simplement, si c’était le seul plaisir de dessiner des animaux? Colin Castell aime se faire plaisir.
Sa peinture est un jeu, jusque dans ses titres. Mais le spectateur voit bien autre chose, un grand talent de dessinateur, un art du trait puissant, saisissant. Les ombres portées accentuent le mouvement. Le choix des très grands formats participe aussi à l’expression forte de ces créatures en mouvement. Animaux communs de nos campagnes, bêtes plus étranges et lointaines, cette nouvelle arche de Noé est en marche.
Colin CASTELL
Rabet, 82160 Caylus, France
06 49 07 51 20
colincastell@gmail.com
http://belbet-on-the-ground.fr
«On peut voir un aspect disons naturaliste, au sens des scientifiques qui répertorient les espèces animales, dans ma peinture. Mais je ne suis pas un scientifique et l’idée n’est pas un retour au temps passé mais bien la réactualisation d’une pratique beaucoup plus ancienne, Préhistorique. En effet, ne se réunissaient-ils pas, avant de partir à la chasse, dans ces étranges lieux que sont les grottes,et ne décoraient-ils pas les parois de petits dessins d’animaux? Ceux-là même qu’ils s’apprêtaient à manger comme pour en absorber la substance et les forces vives. Ce n’est pas tant ce côté mystique qui m’intéresse dans le pariétal que le primitivisme et le réalisme. Les similitudes aussi dans l’usage des repentirs et la sobriété des couleurs. Pour ces premiers hommes, il ne s’agit peut-être que de copies de certaines hallucinations provoquées par les produits qu’ils prenaient à l’occasion de ces étranges rituels où l’on s’évertue à attraper l’esprit du désir.
Peut-être encore qu’il ne s’agit que d’un moyen de comprendre comment est fait et ce qu’est un animal, comment ça bouge… En ce sens, je rejoins les scientifiques, mais s’agit-il uniquement d’études anatomiques?
Et si ce n’était qu’un moyen de se représenter sa propre différence et sa condition d’homme? Je me souviens des physiognomonies de Lebrun. Mais en dehors de tout anthropomorphisme, cette animalité, ne la porte-t-on pas en nous sous plusieurs formes, des reliquats, notamment les poils?»