Caylus

Site pittoresque du Sud-Ouest dans la vallée de la Bonnette, Caylus constitue un véritable carrefour, qui explique en grande partie l’existence ancienne de la ville et le développement important qu’elle connut au Moyen-Age.

Un castrum existait déjà avant 1176 et appartenait à Armand et Bertrand de Montpesat. Il fut échangé cette année là contre les seigneuries et châteaux de Montpezat-de-Quercy et de Monclar-de-Quercy et devint possession du comte Raymond V de Toulouse.

Etabli sur une hauteur, Caylus s’est formé autour d’un château. La ville est prise par Simon de Montfort en 1211, incendiée, puis subit un second siège l’année suivante, lors de la croisade contre les Albigeois, mais après 1226, il s’étendit au-delà de ses murs primitifs. En 1227, le Comte de Toulouse installe les Templiers à Lacapelle Livron. Il développe par ailleurs une véritable bastide accolée à l’ancien castrum. Caylus est annexé au domaine royal en 1270, en même temps que le Comté de Toulouse. Avant la Guerre de Cent Ans, Caylus est devenue une vraie ville, presque autant peuplée que Saint-Antonin, deuxième ville du Rouergue. De 1347 à 1351, une nouvelle enceinte s’éleva pour parer à l’insécurité, due à la guerre de Cent Ans. En plus des guerres et de leurs malheurs, la peste noire de 1348 élimine un tiers de la population. La paix est de retour en 1444. En 1562, les troupes calvinistes de Symphorien de Durfort, sire de Duras, s’emparent de la ville et massacrent 250 habitants. Caylus prendra le parti catholique, adhère au parti de la Ligue et accueille, en 1622, Louis XIII qui y établit son quartier général durant le siège de Saint-Antonin.

Caylus ne se releva jamais des guerres de religion. Au XVIIIe siècle, les fortifications furent en grande partie démolies. De ville, Caylus est progressivement devenue un bourg rural.

Centre administratif et judiciaire, Caylus bénéficiait d’un fort pouvoir municipal. Les consuls jouèrent un grand rôle dans le développement de la ville, au XIIIe siècle. Ils favorisèrent un quadrillage d’ilôts réguliers, le long de la rue Droite et à l’est du village, signe d’un urbanisme concerté.

Cité active au Moyen-Age, Caylus conserve de riches maisons des XIIIe-XVIe siècles, en particulier la maison des loups, bâtie vers 1350.

A Caylus, l’église Saint-Jean-Baptiste (XIVe siècle), la Halle (XVe siècle) et la maison des Loups (XIIIe siècle) sont classés monuments historiques. La place du marché, bordée de galeries tenant lieu de halle (celle-ci date de 1505), fut créée vers 1247 et l’église, jusque-là établie près de la place, fut reconstruite au XIVe siècle au centre de l’agglomération. Elle reçut un chevet polygonal entre 1459 et 1470. Il en est de même pour l’église (ancienne chapelle des templiers) et la chapelle Notre-Dame-des-Grâces à Lacapelle-Livron.

Les amateurs de chefs-d’oeuvre anciens et de « vieilles pierres » seront comblés par les nombreuses maisons anciennes et boutiques « moyenâgeuses » de la rue Droite, le château neuf, les ruines de l’ancien château royal et le pavillon Goléjac.

Les abords immédiats du village présentent aussi un grand intérêt touristique et culturel, avec, par exemple, le château de Cornusson à Parisot, le château de Mondésir, le château de Cas, les grottes de Saint-Géry…

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